De rien Prue!
OUBLI
Te souviens-tu de cette femme
Qui te berçait étant enfant,
Tu voyais en elle une flamme,
Elle te regardait tremblant.
Tu te blotissais en son ventre
Comme un nouveau né apeuré,
Elle caressait ta joue entre
Tes larmes et ses mots effleurés.
Te souviens-tu de ses offrandes,
De ses mains tendues à chacun,
Cette femme à ta demande
Ecartait tous les opportuns.
Elle appaisait ta main fuyante
Et souriait à tes discours,
Dans ses paupières nonchalentes
Tu y admirais tant d'amour.
Te souviens-tu! Elle était belle!
Ne l'est-elle pas aujourd'hui!
Le temps a fâné sa chandelle,
La vie l'a enrobée de nuit
Mais elle est toujours cette femme
Qui veillait sur toi, n'oublies rien
Car nul ne peut briser son âme,
Pas même la mort qui s'en vient.
Que tu sois son frère ou sa nièce,
Son petit-fils, sa propre enfant,
Oses rentrer dans cette pièce
Et prends sa main de temps en temps.
ISA