LucyRoc - Forever Bienvenue sur le premier forum français consacré aux deux magnifiques actrices , Lucy Lawless et Reneé O'Connor , Venez nous rejoindre ! |
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+8Gabrielle 01 sophie Hyppolite *Eternal-Xenite* candy36 Mockingjay Brigitte isa 66 12 participants | |
Auteur | Message |
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isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: textes choisis isa66 Ven 24 Juil - 0:53 | |
| coucou à tous!!
j'ouvre ce nouveau topic pour vous faire partager quelques un de mes textes, j'espère simplement qu'ils vous plairont!!
L'OLIVIER
Un petit olivier a poussé par mégarde Près d'une branche vide de feuilles et de fruits, Sur le jeune premier la nature se farde, Sur le vieux bois noirci la nature s'ennuie.
Le soleil du matin caresse de ses ailes Scintillantes de joie les branchages du temps, L'un gardera l'éclat d'une jeunesse belle, L'autre discrètement s'endort sous le printemps.
Dieu comme il est joli cet arbre aux couleurs claires, Cet arbre balançant au vent de nos saisons, Impétueux comme un roi, de sa vie il éclaire La branche dénudée sans âme et sans raison.
Seul l'oiseau tendrement vient poser son plumage, Egayant de son chant le triste bout de bois, La jeunesse n'a nul besoin de ce roi mage, Elle est gaie sans oiseau, sans chanson et sans roi.
Elle oublie qu'autrefois, il ya longtemps sans doute, Celle qui aujourd'hui n'est qu'une branche inerte Etait un olivier aussi beau qu'une goutte De rosée au matin et qu'une main offerte.
Elle oublie que jadis cet arbre aux mille branches Eparpilla sa vie sur le sol caillouteux Et comme par magie aujourd'hui se déhanche Le petit olivier au pied d'un bois très vieux.
T'AIMER
Une fleur a semé le bonheur en éclats, Un soir de mars frileux, il faisait un peu froid, Elle a ouvert ses bras et promené ses doigts, J'ai su contre son coeur que je l'aimais déjà.
Elle était à mes yeux la femme de ma vie, Celle qui n'avait rien de vulgaire et hautain, Dans ses rires d'enfant j'y voyais mes demains Et je l'aimais plus fort, plus fort à chaque nuit.
Je savais qu'en mon coeur elle resterait-là, Ancrée comme un trésor que je voulais à moi, Comme un élan d'amour que je taisais parfois, J'avais peur qu'en l'aimant elle ne m'aime pas.
Mais un soir, tout un soir je l'ai pris dans mes bras, Nous avons parfumé d'amour le monde entier, Le bonheur merveilleux entre mes doigts brillait Comme un feu que le vent déploie mais n'éteint pas.
Aujourd'hui tu es-là, mon amour, mon destin, La temps a su orner de fleurs notre maison, T'aimer par-dessus tout est ma seule raison, T'aimer de mon amour sans détour et sans fin.
A L'AMOUR
Si le monde pouvait changer en un instant, Je changerais la terre s'il était encor' temps, D'une larme d'enfant effarouché et frêle Je ferais un sourire, la vie serait si belle. D'une feuille roussir par l'automne des hommes Je ferais des prairies où les petits bonhommes Chahuteraient, rieurs, heureux sous les pétales. Je ferais d'un jour triste où la peine s'installe Un siècle de bonheur, une joie sans frontière Où le soleil viendrait réfléchir sa lumière Sur les joues des passants aux mains tendres, dociles Et l'on ne verrait plus de gen,s sans domicile, Et l'on ne verrait plus sur les sentiers des ombres, Des rêves abattus, des silences pénombres Mais on verrait jaillir des sources de tendresse, Des éclats de passion, des hordes de sagesse. On verrait dominer sur les plaines immenses, Les chants de liberté et l'esprit de violence Ne serait qu'un sourire aux lèvres rougissantes Et l'on ne verrait plus de canons en attente. La joie serait pourvue de beauté et de grâce, Je ferais d'un fusil une fleur à la place. Si le monde pouvait changer en un instant, Je changerais la vie, je changerais le temps, Je changerais le froid, et la lune, et la flamme, Je ne garderais que mon seul amour. Ma femme.
MON AMI
Ne sauras-tu jamais ce qu'est l'amour sincère, Non, pas celui d'hier au visage enfantin, Celui que tu voyais en regardant ta mère Caresser tendrement tes cheveux au matin.
Tes tout premiers émois chantaient comme une fête, En t'écoutant parler je sentais la douceur Envahir peu à peu mon esprit dans ma tête, Je restais suspendue à ton monde en couleur.
Tu avais dans les yeux une étrange merveille Lorsque tes mots d'enfant s'évadaient au printemps Comme des battements de coeur qui ensoleille L'univers d'un abri où fuit le mauvais temps.
Et tu parlais d'amour avec délicatesse, D'une fille à seize ans, connaissais-tu vraiment Le baiser qui frissonne au corps que l'on caresse, L'émotion envahir nos plus grands sentiments.
Connaissais-tu l'amour mon grand ami, jeunesse Se lisait dans tes yeux heureux et innocents, Tu n'auras jamais pu ouvrir la forteresse De l'inconnu si tendre et pourtant si puissant.
Ne sauras-tu jamais ce qu'est l'amour sincère Toi qui t'en es allé au sommet de la vie, Ne sauras-tu jamais que je suis-là sur terre, Que je connais l'amour mais je pleure un ami.
MA MERE
Ne dites pas à ma mère Que je suis triste parfois, Que lorsque j'entends sa voix Mon coeur souffre et désespère.
Ne lui dites rien messieurs, Je ne veux pas qu'elle sache Qu'il ait des pleurs que je cache Aux sourires de mes yeux.
Je veux qu'elle me voit drôle Comme avant en sa maison Lorsque toute sa raison Me guidait jusqu'aux écoles.
Ne lui dites rien, voyez Comme elle s'amuse encore Lorsque s'éveille l'aurore A l'enceinte balayer ;
Comme elle sait se distraire En lessivant le pavé, Seuls ses gestes entravés La rendent si solitaire.
Gardez vos phrases d'hier, Sa mémoire est bien fragile, Ses souvenirs se défilent, Cachez vos instincts trop fiers
Et regardez-la paraître, Si joli est son regard, L'on dirait que le hasard Conserve sa beauté d'être.
Elle me parle du temps Et de sa petite tête, Je ris comme une fillette Dans un corps de quarante ans.
Je lui dis qu'il n'est pas grave, Que moi aussi bien souvent Je ne sais d'où vient le vent, Que mes souvenirs s'entravent.
Je lui dis qu'en vieillissant Le corps s'affaiblit sans cesse Mais nous gardons la jeunesse En notre coeur grandissant.
Elle me sourit, ma mère Sans trop comprendre vraiment, Je veux croire en ces moments, En ces instants éphémères.
Je veux sentir à ses bras, Son amour et sa tendresse Et si ses doutes me blessent Surtout ne lui dites pas.
Ne dites pas à ma mère Que je suis triste parfois. | |
| | | Brigitte Fan déjanté
Nombre de messages : 9484 Age : 59 Date d'inscription : 02/10/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Ven 24 Juil - 3:02 | |
| Magnifique ces poème !!!
Merci isa ;) | |
| | | Mockingjay The Bard Queen
Nombre de messages : 8948 Age : 45 Date d'inscription : 13/07/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Ven 24 Juil - 3:22 | |
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| | | candy36 Mini Fan
Nombre de messages : 553 Age : 31 Localisation : Nouvelle Calédonie Date d'inscription : 02/12/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Ven 24 Juil - 8:21 | |
| Wow, super ces poèmes isa 66!! :cheers: | |
| | | *Eternal-Xenite* "The Dark Samouraï"
Nombre de messages : 5867 Age : 37 Localisation : I miss Denmark... Date d'inscription : 08/11/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Ven 24 Juil - 13:07 | |
| Ah Isa, j'aime énormément ce que tu fais. Un grand bravo pour tes textes et l'émotion qui s'en dégagent. | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Ven 24 Juil - 15:29 | |
| mais de rien !!!! et merci à vous!! en voilà d'autres!! NOS VIEILLES EMPREINTES Je marche comme hier sur nos vieilles empreintes, Je caresse les champs de mes yeux larmoyants, Ma main cherche ta main dans la forêt éteinte, Je suis seule aujourd'hui, je suis seule et pourtant, Je vois sur les chemins tes cheveux en bataille, Sur les sapins dorés tu salues du regard Le joli rossignol posé sur la muraille Et le vent du midi berçant le nénuphar. J'entends tes cris de joie que l'écho me rapporte Comme un signe des temps. Tu me souris au loin, Je t'attends sur le sol couvert de feuilles mortes, La saison automnale est notre seul témoin. Tu attardes tes yeux sur ce nouveau village, Sur ces rues désertées que le vent a sali, La tristesse des lieux désole ton visage, Je console tes maux mais je suis triste aussi. Tu es loin de ce monde et je te sens si proche, Je te vois, je t'entends, je t'attends, je te prie, Je m'avance, tu ris. Ma mémoire s'accroche A tant de souvenirs qui éclairent ma vie. L'horizon a vêtu sa parure de fête, Le soleil va bientôt jaillir sur les côteaux, La nuit saura garder mes rêveries secrètes, Je saurai revenir et te voir à nouveau. UNE FEUILLE BLANCHE J'écris l'ambition, J'écris la misère, Décris l'affection Comme une âme fière; J'écris le bonheur, J'écris l'allégresse, Je décris les pleurs, Pronfondes tristesses; J'écris l'océan, J'écris l'hirondelle, Décris le néant Comme une aquarelle; J'écris les forêts, J'écris les prières, Décris les genêts Comme une lumière; J'écris les enfants, J'écris leur sagesse, Le monde des grands Manque de tendresse; J'écris le renard, J'écris la rivière, Décris le regard Vide des chaumières; J'écris le savant, J'écris l'imbécile, Décris le diamant Beau et inutile; J'écris la pensée, J'écris le mensonge, La vie insensée, Je décris les songes; J'écris les adieux, J'écris les nuages, Décris de mon mieux Tant de paysage; J'écris la passion, J'écris la détresse, Décris l'attention Comme une traitresse; J'écris le savoir, J'écris l'ouvrière, Je décris l'espoir, Une vie entière; J'écris le chemin Et la solitude, Décris le venin De nos habitudes; J'écris la prison, J'écris le rivage, Décris l'horizon Doux comme un visage; J'écris le désert Et la multitude, L'endroit et l'envers De nos attitudes. Après tant de voeux Cachés sous les branches, Je n'ai sous les yeux Qu'une feuille blanche. LES VIEUX AMIS Un maçon et un berger Marchaient dans un champs de fraises, Ils s'en allaient promener Et voir madame Thérèse. Ils marchaient à petits pas Comme si le temps du monde S'arrêtait. Ils étaient-là, Deux passants sur l'herbe blonde. Le pâtre sentait le vent, La fraicheur de sa montagne, Le maçon son vieux ciment, Les pierres de sa campagne. Tout deux allaient nonchalent Trainant chaussure et sandale, L'un avait un béret blanc, L'autre une casquette sale. Ils parlaient de l'avenir: "Misère cette jeunesse Nous enseigne que vieillir Rime un peu avec tristesse. Pauvres enfants d'aujourd'hui Déchainés et solitaires. Leur vie se brise la nuit." Ils parlaient nos deux compères Tout en guettant le ciel bleu Et le bord de la falaise, Tout en cherchant de leurs yeux La silhouette de Thérèse. Le soleil ornait les champs, L'hirondelle les nuages, L'allouette le printemps, Les vieillards le paysage. | |
| | | Hyppolite La Chamane
Nombre de messages : 6032 Age : 60 Date d'inscription : 18/07/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Sam 25 Juil - 20:47 | |
| Isa, j'aime beaucoup... Tes textes sont pleins d'émotion. Merci :) | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Dim 26 Juil - 0:21 | |
| de rien Hyppolite!
en voilà d'autres!!
UNE FEMME, UN ENFANT
Un soir de demi lune, une femme au regard Livide et soucieux marchait, il était tard, L'éclat de l'astre au ciel semblait dorer ses yeux Et vernir de satin le blanc de ses cheveux.
Un manteau décousu pendait sur ses genoux, Son dos était courbé, ses yeux suivaient partout Un sentier silencieux où des branchages morts S'épinglaient à ses bras. Il faisait froid dehors.
Cette femme cherchait un abri, un endroit, Un petit tas de paille, un petit coin étroit Où son corps fatigué s'allongerait enfin, Mais que le monde est grand et petit le chemin.
A tâton elle allait dans le noir de la nuit Comme une dame aveugle et sans faire de bruit S'allongea sur le sol à peine recouvert D'herbes que le vent froid avait couchées hier.
Au matin le soleil illumina le ciel, L'abeille sur la fleur portait déjà le miel Et le parfum du thym caressait les oeillets Et les gens du pays leurs écrits effeuillaient.
Elle cherchait l'enfant qu'une nuit de janvier Un monsieur Président d'un immense foyer Avait pris dans ses bras avec un air gentil, Mensonge d'un instant et chagrin pour la vie.
La femme malvêtue faisait pitié à voir, Errant dans les cités de l'aube jusqu'au soir, Cherchant le grand monsieur qui lui mentit jadis, Qui lui donna ses fleurs et qui lui pris son fils.
Le temps avait jauni un mouchoir décoré Où des anges rieurs aux quatre coins volaient, La femme le tenait entre ses mains noircies Comme un précieux trésor que le coeur apprécie.
Elle chercha de jour, elle chercha de nuit, Un soir de demi-lune une femme sans bruit Décora de sanglots un vieux tombeau tout noir Y déposa sa vie et son petit mouchoir.
TEMPETE
Le ciel est déchainé, la tempête fait rage, Au large les bateaux semblent jouer au vent, Ils balancent leur mât d'arrière en avant, Laissant un flot d'écume au creux de leur sillage.
Le firmament déchire ses nues en mille pleurs, Il pleut sur l'océan, il pleut sur les demeures, Les femmes au foyer comptent les longues heures Que l'horloge déploie en des cris de douleurs.
Et le tonnerre ébat ses grognements étranges, L'on croirait qu'une horde s'ébroue en lieu obscur, Le cliquetis des eaux s'éventre sur les murs Entre l'aube du jour et la lune aux yeux d'ange.
La mouette hurle au coeur d'un ciel si peu azur, Elle déploie ses ailes, virevolte dans l'onde, L'on croirait voir au loin venir la fin du monde Tant la lumière est faible et le sol si impur.
Les feuilles violemment tournoient, l'arbre se brise, Le souffle est si fort qu'il déchire les sols, Qu'il envoie au néant la beauté d'un envol Et la croix centenaire d'une jolie église.
"Matelots! matelots! rentrez on vous attend!" La tempête a cessé, le silence en témoigne, Les hommes sur le port au vent montre leur poigne, "O matelots reviens embrasser tes enfants!" | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Dim 26 Juil - 15:57 | |
| Merci d'avoir crée ton topic Isa, tes textes le méritaient, ils sont tout simplement pleins d'émotions, je me joins à tout le monde pour t'applaudir et t'en demander d'autres ;) |
| | | sophie Petit Suisse
Nombre de messages : 9471 Age : 60 Date d'inscription : 08/08/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Dim 26 Juil - 20:17 | |
| j'aime beaucoup la qualité des textes Isa , ils sont magnifiques tes poèmes | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Dim 26 Juil - 22:15 | |
| merci Lisia et Sophie | |
| | | Brigitte Fan déjanté
Nombre de messages : 9484 Age : 59 Date d'inscription : 02/10/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Lun 27 Juil - 1:47 | |
| Merci isa pour ces nouveau poème ;) | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Lun 27 Juil - 15:00 | |
| mais de rien!!
LES MOIS D'AMOUR
Le mois de mai a été tendre Comme un discours de sentiments, L'amour ne se fait pas attendre Il enlace tout doucement.
Juin est passé sous nos fenêtres, Juillet a fleuri ton regard Et si le lierre s'enchevêtre Au mois d'août, septembre repart.
Sur les vignes ocres et rousses Octobre plane de plaisir, Nous nous étendons sur la mousse Toi et moi et notre désir.
Car nous nous aimions en novembre, Car nous nous aimions l'an dernier, Comme l'on s'aimait en décembre, Comme l'on s'aime en juillet.
L'ABSENT
Je ne sais si je peux écrire Encore des rimes jolies, Si le temps a passé, j'admire Toujours avec mélancolie Ta si jeune photographie.
Mère nature à tire d'aile T'a englouti sous ses cailloux, Plus de vingt ans que tes prunelles Se sont fermées bien en-dessous De nos prières à genoux.
Mon ami le printemps dérobe Encore une année de sommeil, Lasse de ce ciel qui enrobe Ton absence à chaque éveil Et mon étoile et ton soleil.
Les fleurs sont toujours aussi belles, Les champs verdissent, autrefois Nos vies paraissaient éternelles, Nos visages buvaient la joie De se retrouver toi et moi.
Ah! mon ami comme elle est sombre La lueur qui vient ce matin, Mes yeux cherchent dans la pénombre Ton image de galopin, Un bel iris dans mon jardin.
Je n'ai que souvenirs en tête, Beaux et douloureux à la fois, L'absence n'a pas de conquête, Pas de gestes emplis d'émois, Pas même l'honneur d'être soi.
Endormi à jamais cher être, Je pense à toi en ton abri, Il pleut toujours à ma fenêtre, Il pleut lorsque ma main écrit Quelques rimes à mon ami.
MON FILS
S'il n'y avait qu'un mot dont je me satisfasse Se serait le plus beau de mon vocabulaire, Je ne l'eus point pensé tant il aimait à plaire Aux fillettes jouant en rond dans mon impasse.
C'était un mot joli, je n'y prêtais bien guère Attention car leur jeux n'étaient pas en mes rêves Je riais en voyant ces gentilles élèves Baiser le front rosi d'une poupée en terre.
Pourtant qu'il était beau ce mot en leur sourire, Il leur donnait la joie et l'émotion cocasse D'être mère à huit ans, si tendre et si fugasse, Moi fillette et garçon je ne pensais qu'en rire.
Loin était de ma vie cet esprit de famille Et ce mot si joli ne sortait de ma bouche, Je regardais l'enfant endormi dans sa couche Avec indifférence préférant la jonquille.
Aujourd'hui j'ai l'éclat du ciel dans ma chaumière, Le bleu des océans réfléchit en ma face Et ce mot si joli qu'hier n'avait de place Orne de ses trésors mes lèvres et paupières.
Mon fils. | |
| | | *Eternal-Xenite* "The Dark Samouraï"
Nombre de messages : 5867 Age : 37 Localisation : I miss Denmark... Date d'inscription : 08/11/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mar 28 Juil - 12:15 | |
| Toujours aussi beaux. Merci de partager tes textes Isa. | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mer 29 Juil - 0:10 | |
| mais de rien Eternal-Xenite!!
L'ENFANT
L'enfant était assis, les yeux dans les nuages, Un petit vent d'été caressait ses cheveux, L'aïeul près de l'enfant pointait sa main vers Dieu "Vois comme il sera beau et pur mon grand voyage."
L'enfant ne parlait pas, il écoutait cet homme Parler de ses vieux jours, des couleurs de la vie, Le vieillard souriait, l'enfant restait assis Comme une marionette qu'une main fière assomme.
"Que fais-tu!" dit l'aïeul "à regarder austère L'azur du firmament comme un brillant trésor!" "Je regarde planait la vie avec la mort, Le bel aigle royal et les yeux de ma mère."
LES SAISONS
O ciel, O vent, O tempête, O forêt, O divine beauté que les saisons ramènent, O parfum de la vie que le courant emmène Par-dessus les couleurs jaunissantes des prés.
Voilà que dans nos yeux tout scintille et palpite, Du soleil de juillet caressant les côteaux Et craquelant l'écorce du chêne et du bouleau Comme le feu de l'âtre craquelle la marmitte.
Au blizard de janvier rougissant les figures Et courbant les roseaux sur le sol enneigé Comme des brins de paille que le froid a piégé. Hivers silence blanc posé sur la nature.
Un lilas au jardin, un bouquet de bruyères, Une maison volets ouverts sur l'horizon, Une flamme de bois, une main au tison, O saison offres-nous encore ta lumière.
Laisses-nous admirer le vol des hirondelles, Passagères d'Iran, d'Egypte ou de Libie. Porteuses de printemps regagnez-donc vos nids Et couvrez de petits la laideur des ruelles.
Laisses-nous festoyer l'arrivée des cerises, L'arrivée du muguet et du coquelicot, Laisses-nous voir la feuille ambrée de l'abricot Et contempler l'automne rougir la terre grise.
O saison laisses-nous un coin d'azur dans l'ombre, Une rose aux pétales satinées sur la mer, Laisses-moi t'admirer en écrivant ces vers, Embrasser tes soleils, tes pluies et tes pénombres.
Saison embrases-moi de tes fleurs de dentelles, De tes astres d'argent trônant au fond des nuits, Laisses-moi écouter la rumeur de tes bruits Et rêver, O saison en te voyant si belle.
MON ENFANT
Lorsque tes yeux d'enfant pleurent mes yeux de mère, J'ignore en un instant mes grondements passés, Je voudrais te punir mais tel est le mystère, Je te prends dans mes bras et t'en viens embrasser.
Tu poses sur mon coeur tes larmes déjà sèches, Je berce tendrement ton sourire rieur, Tes petits doigts caressent tendrement ma peau rèche Et je ne suis plus rien, ni ici, ni ailleurs.
Mes paroles d'amour te transportent à peine Vers l'écho douceureux de mon âme embellie, Tu es déjà debout et j'en perds mon haleine Tant ta jeunesse fuit mes sentiments vieillis.
Je voudrais t'enserrer toute une vie entière, Te garder avec moi jusqu'à la fin des temps Mais je sais que ton coeur mènera ses lumières Vers d'autres horizons au visage tintant.
Je suis-là face à toi et je souris encore De n'être qu'une mère à la défaite aisée, De n'être qu'une femme que son enfant décore De larmes, de caresses, de vie et de baisers. | |
| | | Hyppolite La Chamane
Nombre de messages : 6032 Age : 60 Date d'inscription : 18/07/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mer 29 Juil - 1:25 | |
| Isa, tes vers sont trop beaux... Encore :D | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mer 29 Juil - 1:26 | |
| merci Hyppolite!!
QUE LE PRINTEMPS S'EN AILLE...
Et si le temps d'avant n'était pas révolu, Si les vieilles charettes tirées par des chevaux Montaient encor' la côte longeant le caniveau, La babine en salive, la tête résolue, Si les enfants braillant à la sortie d'école Agaçaient les passants dans une farandole.
Ah! jadis le printemps s'écoutait dans les yeux, Embaumait la jeunesse et le vocabulaire, L'empreinte du lilas à la lumière claire Formait de gros bouquets qui descendaient des cieux Et l'aube miroitait au chant d'une fontaine Illuminant d'azur la beauté de la plaine.
L'on pouvait reposer, la tête au ciel levée, Ecouter le discours du vent dans les branchages, Le pin semblait donner sa cîme aux nuages, Le vol de l'hirondelle lentement s'élevait Vers le sommet du monde aux lueurs magnifiques Et la vie s'égayait de rimes féeriques.
Les rues étaient semées de petits cailloux blancs, Par endroit le pavé embellissait les places Roses et lumineux comme en un palace, L'enfant aimait courir, joyeux les bras balants, Heureux de caresser cette métamorphose Préférant le pavé aux beautés de la rose.
Et puis il y avait au centre de la vie, Un garçon aux pensées célestes et vulnérables, Un petit homme frêle tiraillant son cartable Qui parlait du printemps comme on chante une envie, Les yeux incandescents à l'aurore éternelle, Le ciel semblait plus bleu et la saison plus belle.
Compagnon de mes jours, prophète de mes ans, Le mois de mai était plus magnifique encore Lorsque tes yeux brillant jaillissaient de la flore Comme deux perles d'or au soleil grandissant, Dès lors s'illuminait l'esprit de la campagne Et tes pas résonnaient au-dessus des montagnes.
ah! qu'il était joli avant le mois de mai, Avant que le printemps ne brise tes pétales, Petite fleur jetée à la terre animale, Tu dors sous une pierre fermée à tout jamais, Tu dors petit bonhomme les cheveux en bataille. Aujourd'hui je voudrais que le printemps s'en aille.
LE PAPILLON
Une petite chenille Se tremoussait il y a longtemps Lentement sur ma cheville, Je me souviens que le printemps Illuminait la jonquille Et sur la prairie verdissante L'hirondelle venait chercher Le ver qui dévorait la plante, Je la regardais se percher Sur le nid aux mille brindilles Où quelques têtes se penchaient, Elle retrouvait sa famille. Je découvrais sur mon genoux La chenille montant encore, Je la pris dans mes mains si mou Etait son corps, si incolore, Je la reposais malgré tout, Tout doucement, sans la surprendre, La nature était sa maison, C'est à elle que je devais rendre La protégée de ma raison, Je savais que bientôt peut-être, Lorsque naîtrait l'autre saison, En regardant par ma fenêtre Je verrais un beau papillon.
LE VIEIL HOMME ET LE TEMPS
Monsieur que je vois penché, Tremblant comme feuille au vent, Avec sur vos mains ridées L'empreinte marquée du temps. Comment ne pas m'abaisser Devant vos pas inquiétants, Même votre ombre parait Si faible sur le ciment. Qu'y puis-je si cette année Le soleil est imprudent, Vous semblez si fatigué Monsieur que je vois souvent. La vie vous a mutilé, Héros née d'un combattant Et d'une dame effacée Sans amour pour son enfant. Tout seul sur le long sentier Où allez-vous maintenant! Monsieur que je vois penché Reposez-vous il est temps! | |
| | | Gabrielle 01 Timide
Nombre de messages : 109 Age : 29 Date d'inscription : 22/03/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Lun 3 Aoû - 17:59 | |
| trop beaux | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Lun 3 Aoû - 23:16 | |
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| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mer 5 Aoû - 15:06 | |
| LE VIEIL HOMME
Il est là dans un lit Sans pouvoir en sortir, Son visage joli N'a plus aucun désir.
Ni sourire, ni mot Ne parlent à son corps, Pas même un sanglot, Pas même un remord.
Une main gentiment Lave son doux regard, Il tremble un moment A ce petit égard.
Tout son être s'émeut Sans en pouvoir conter, Il voudrait comme un feu L'étreindre et raconter
Qu'il est encore là Malgré ce corps absent, Qu'il reconnait son pas Et ses gestes touchants,
Qu'il a le coeur heureux Au soleil de ses yeux, Que son ciel est si bleu Lorsqu'elle parle à Dieu,
Lorsqu'en une chanson Elle veut l'endormir, Son souffle en est profond, Son rêve en est soupir.
Il gémit faiblement En la voyant partir, L'espace d'un moment Il voudrait retenir
Cet ange du matin Et la laisser encor' Câliner son chagrin Pour oublier la mort.
PARDON
Pardon si je ne suis pas toujours très gentille, Si je parle d'amour comme on parle du vent, Je n'ai ni le savoir, ni l'esprit qui fourmille Pour clamer à la terre le moindre sentiment.
Le monde est un domaine où s'ébranlent mes rires, Le ciel est un néant dont se moque mon coeur, Je voudrais vous conter que tout me fait sourire Mais je ne peux en rien cacher tant de douleurs.
Voir l'oiseau en plein vol frappé par l'ignorance, La main levée d'un cri empli de fleurs meurtries, Découvrir les sanglots d'un corps nu de clémence Empêchent mes pensées d'atteindre mon esprit.
Dieu seul sait qu'il était une belle nature, Qu'il était un espoir, qu'il était un matin, Que le ventre arrondi d'une douce figure Emplissait de soleil les larmes d'un chagrin.
Je ne puis en un chant égayer mes paroles, Muette en chaque instant de glas dans ma prison, Je contemple à regret les oiseaux qui s'envolent En insultant le ciel. Messieurs Dames pardon. | |
| | | Enid Fan de Rêve
Nombre de messages : 4074 Age : 30 Localisation : *¤* Dans les bras de ma Lucy *¤* Date d'inscription : 17/12/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mer 5 Aoû - 16:47 | |
| c bo c toi qui écrit ca ? | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Jeu 6 Aoû - 1:20 | |
| merci xenaline ben oui c moi! | |
| | | Brigitte Fan déjanté
Nombre de messages : 9484 Age : 59 Date d'inscription : 02/10/2008
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Jeu 6 Aoû - 2:57 | |
| Merci isa pour les mouveaux poème PS : Désolé pour le retart ;) | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Jeu 6 Aoû - 3:01 | |
| De rien BRIGITTE ! c pas grave!! | |
| | | isa 66 Fanatique de Lucy
Nombre de messages : 10876 Age : 60 Localisation : au pays des lucyoles Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: textes choisis isa66 Mar 15 Sep - 11:03 | |
| TRISTE DESSEIN
Une femme est entrée dans le couloir obscur, La lucarne au plafond jouait avec son ombre, Dehors, sur le palier, des gens dans la pénombre Attendaient patiemment le dos contre le mur.
Que faisaient-ils donc là ces hommes aux cheveux gris! Certains vêtus de vieux, d'autres endimanchés, La cigarette aux lèvres, les yeux sur le plancher, Qu'attendaient-ils sérieux comme lorsque l'on prie!
Un vieil homme sortit, un jeune homme rentra, Cette femme à la porte souriait tristement, Ses yeux semblaient ailleurs, dans un autre moment, Dans un monde plus beau ou bien dans d'autres bras.
Le vieux parla longtemps aux attentifs témoins, Dans les moindres détails il conta la manière, Le plaisir de sentir le satin et la bière, Il n'y a pas d'amour, il n'y a qu'un besoin.
A-t-il senti son coeur glacé et sans envie! A-t-il vu un instant l'éclat de son visage! Le désespoir de n'être qu'un instant de passage, Qu'un corps que l'on maudit après avoir servi!
A-t-il, à sa pensée ironique et comblée, Rajouté le respect que tout homme néglige! Le vieux aux yeux moqueurs ne sait pas qu'il afflige La honte d'une femme tristement accablée.
Elle sort, dit bonjour, tend la main et repart, Dans ce couloir obscur où les ombres défilent, Elle suit le chemin, ses pas sont si fragiles, Sa peine est tatouée au fond de son regard.
La voit-il ce garçon qui la suit sans parler! Il la suit comme un loup assurant sa victoire, Dans la pièce du fond il gémira sa gloire, Satisfait, il ira s'évader dans les blés.
Une femme a pleuré, pleuré je me souviens, Solitaire, ses yeux jetaient au ciel sa peine, Le désespoir roulait lentement dans ses veines, Une femme oubliée dès que le soleil vient. 1995
J'IRAI VERS TOI
Si le soleil ne venait plus Embrasser mes yeux de lumière, Si demain je n'existais plus, Sauras-tu ouvrir mes paupières Et me parler comme autrfois! Si je n'avais plus dans les veines Ces regrets qui coulent en moi, Sauras-tu souffler mon haleine Et l'éventer sur mes désirs Comme on évente la poussière Que fait le feu sur l'avenir! Sauras-tu trouver la manière Pour que dans ton ciel de satin Je te retrouve petit homme Sans me perdre dans le matin! Sauras-tu comme je me nomme, Toi qui m'appelais ton amie! Pourras-tu me parler encore De ce présent que l'on maudit! Le temps a détruit tant de choses, Mon coeur est noir dans ce taudis, Dans cette vie tout est morose. Sauras-tu m'apprendre la joie, Et la beauté, et le sourire, Je pourrais m'égarer, ta voix Me guidera dans mes délires. Je te suivrai timidement, Tu me montreras tes nuages, Je n'aurai dans ton firmament Que la lueur de ton visage. Reconnaitras-tu dans mes yeux L'espoir que nous avions ensemble! Petit garçon au creux des cieux Tu verras que l'on se ressemble, Tu verras que malgré le temps Mes sentiments si volontaire N'ont pas changé ; Et ce printemps Qui t'a pris à ma vie si claire N'a rien cassé, n'a rien détruit, Je t'ai dans mon âme fébrile, Je t'ai dans mon coeur si absent, Je t'ai dans mon passé fragile, Je t'ai dans mon triste présent. J'irai dans ton palais tendresse, Si le soleil ne venait plus Et j'y trouverai ta jeunesse Si demain je n'existais plus. 28/01/95
SEMBLANT DE JOIE
La maison fait semblant de sourire aux étoiles, Maman parle tout bas avec de longs soupirs, Mon père ne dit rien, comme un bateau sans voile, Il s'endort près du feu pour ne pas repartir. Je regarde la nuit se poser sur les branches Du petit chataigner que le vent lentement Fait danser dans la cour du voisin d'un dimanche, Je regarde la nuit se poser tristement. Mes yeux ne cherchent rien, mes paroles s'effacent, Comment puis-je conter la merveille du soir Puisque chacun de nous à la tête si basse! Puisque chacun de nous a le cerveau si noir! Parfois maman sourit mais ses yeux sont si vides, Mais ses pensées sont loin, projetées au néant, Je voudrais rire au ciel si beau et si limpide Mais je ne le peux pas, mon coeur est fainéant. Il est triste mon coeur de ne pouvoir rien dire, De cacher son chagrin dans le creux de mes mains, Je regarde mon père dormir. La nuit s'étire Rougissant l'horizon, veillant au lendemain. Demain, mon Dieu demain quel sera le mensonge! Quel sera le verdict! quel sera le destin! Vais-je pour oublier m'évader dans un songe! Où vais-je me cacher dans le petit matin! Demain, mon Dieu demain ne devrait pas paraitre, S'il est des jours heureux, sereine en cette nuit, Je contemple maman, mon père, à la fenêtre Je retiens dans mes yeux ce petit aujourd'hui. 25/01/95
MERVEILLE D'ENFANT
Noël est-là, l'enfant espionne, Ses yeux levés au ciel d'hiver Un petit vieux que traine un cerf, Impatiemment il me questionne. "Reconnaitra-t-il la maison, L'obscurité est si étrange Qu'elle confond, qu'elle mélange Tous les toits en cette saison. Saura-t-il vers quelle fenêtre Son traineau doit s'acheminer, Nous n'avons pas de cheminée, Le sait-il! sans doute. Peut-être A-t-il déjà fait le chemin Et repérer chaque demeure Pour ne pas se tromper à l'heure Où l'attendent tous les gamins. Peut-être a-t-il vu mes grimaces, Mes bétises, mes âneries. Aura-t-il entendu mes cris! J'ai peur qu'il en oublie pas place. Qu'il oublie que je suis vraiment Un enfant gentil et très sage, Que j'ai de nombreuses images Et j'aime d'amour ma maman. Aura-t-il reçu assez vite Ma lettre écrite avec soin, Son château doit être si loin, Mon écriture est si petite! Lui aurais-je trop commander De jouets à mettre à mes bottes, Pourra-t-il porter dans sa hotte Les cadeaux que j'ai demandé. Dis crois-tu qu'il vienne quand même Malgré le froid qu'il fait dehors, Sera-t-il vraiment assez fort Pour porter les jouets que j'aime. Dis crois-tu qu'il vienne chez nous! Faut-il allumer d'autres lampes Pour qu'il nous voit mieux et la rampe Faut-elle la parer partout! Il est si vieux et sur les marches De l'escalier je ne veux pas Qu'il y fasse un mauvais pas Qu'il tombe et puis qu'il se fâche Et qu'il décide de partir Dans une autre maison gentille, Qu'il donne à la petite fille Tous les cadeaux de mes désirs. Dis crois-tu qu'il vienne à l'aurore! Crois-tu qu'il viendra dans la nuit! J'attendrais qu'il fasse du bruit, J'attendrais, j'attendrais encore Et si le sommeil me surprend, J'y résisterai, je te jure Et je poserai ma figure Sur les carreaux comme les grands." J'écoutais sans pouvoir répondre Le discours de ce jeune enfant, Tant de questions, tant de tourments Réussissaient à me confondre ; Et je ne savais plus vraiment, En écoutant tant de paroles, Lequel des deux jouait un rôle, Lequel des deux était l'enfant. 31/12/94
LE TEMPS
Le temps file sa laine Du soir au lendemain, De journées en semaines Le temps nous prend la main.
Sur le chemin du monde Il flétrit les jardins, Seconde après seconde Le temps rit au destin.
Avec la voix qui tremble, Le vieillard lentement A l'automne ressemble, Monotone et charmant.
Le temps noie dans l'ivresse L'éternel désespoir, Regarder sa jeunesse Vieillir dans un miroir ;
Il méprise un visage, Le temps est un affront Qui remplit notre image De rides sur le front.
Par le fruit qui s'égraine, Par le vieux qui se meurt, Le temps file sa laine Sans regrets et sans pleurs.
Comme un roi sans conquête Tiraillant son troupeau, Le temps poursuit sa quête Jusqu'au fond du tombeau. 18/10/94
MA POESIE
Evoquer, évoquer sans cesse, L'allégresse et la tristesse, N'est pas poésie pour autant,
Faut-il pour être un vrai poète Citer la rose et l'allouette Et oublier tout autre instant.
Je ne suis pas comme Shekspeare Qui dans un feuillet pouvait dire Toute la beauté d'un discours ;
Je n'ai pas l'éclat de la science, J'écrie ce que crie ma conscience, Comme un long appel au-secours ;
Je commente en quelques lignes, La mort certaine de la vigne Avec l'émoi de mes sanglots,
Le petit enfant sur les routes, La guerre, la faim et le doute, J'exprime la noirceur des flots.
Je ne sais si cela attriste, Je sais simplement qu'ils existent, Que je les touche du regard.
Si mes récits vous font sourire, Je continuerai à écrire, Peu m'importe vos yeux blaphards ;
Peu m'importe si je blasphème, Si ce ne sont pas des poèmes Ecrits avec un grand talent ;
Fermés vos coeurs sur mes mémoires Car je n'ai pas fini l'histoire D'un monde vil et désolant.
Je ne peux pas baisser la tête, La merveille est une conquête, La tristesse est un sentiment ;
Ce n'est ni beau, ni magnifique, Quelques paroles sans musiques Ecrites en vers tendrement. 29/09/94
J'espère que mes textes vous auront plu! Merci de les avoir lu! | |
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| Sujet: Re: textes choisis isa66 | |
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