textes choisis isa66

J'adore tes textes, Isa!! Vraiment!! Je trouve, bien au contraire, qu'ils sont écrits avec un grand talent ;)

j'ai adorer lire tes nouveaux textes isa !! comme toujour ils sont magnifique !! ;)

merci de nous les faire partager !!

PS : je suis du même avis que Hyppolite tu à beaucoup de talent !! ;)

merci les filles!! ;)

LOUANGES

L'arbre mort parle au ciel de sa plus haute branche
"Dis-moi toi qui vois tout comment puis-je fleurir!
Comment pourrais-je encore attirer le dimanche
De jolis amoureux sans feuilles à verdir!"

Le ciel triste pleura et passa son chemin.

"Arrêtes-toi!" lui dit une belle girafe
"Dis-moi toi qui vois tout comment puis-je rêver
A m'asseoir simplement sans oiseau qui s'aggrafe
A mon cou qu'il picore avant de s'élever!"

Le ciel triste pleura et passa son chemin.

"Dis-moi toi qui vois tout!" lança une hirondelle
"Comment puis-je danser au ciel sans avoir peur
De ces armes aux mains de jeunes sans cervelle
Qui brisent mon envol sans aucune douleur!"

le ciel triste pleura et passa son chemin.

La source des forêts hurla à son passage
"Dis-moi toi qui vois tout pourquoi suis-je puni!
J'avais une eau si pure, un succulent breuvage,
Aujourd'hui je n'ai plus qu'un filet démuni."

Le ciel triste pleura et passa son chemin.

"Qu'ai-je donc fait!" lui dit un homme ventre à terre!
Dis-moi toi qui vois tout quel sera mon destin!
Où donc est ce bonheur que j'aspirais naguère!
Je n'ai qu'un bout de pain en guise de festin!"

Le ciel triste pleura et passa son chemin.

Un enfant l'appela "O ciel que dois-je faire!
Je tiens entre mes mains un bien triste avenir,
Dis-moi toi qui vois tout qui vais-je donc distraire
Avec pour seul jouet une arme à tenir!"

Le ciel triste pleura et passa son chemin.

Je ne puis mes amis répondre à tant de peines,
Je ne suis que néant au pied de vos demains,
Je suis roi sans pouvoir, ondées de vos domaines,
Je ne puis que pleurer et suivre vos chemins.

13/11/2005



SAISON DE PLUIE

Le petit filet d'or qui descend des montagnes
A grossi comme un loir, le ventre arrondi,
La houle bruisse encore au vent fort de l'Espagne
Dans un rugissement terrible elle bondit
Emportant dans ses bras les frêles herbivores
Et les roseaux couchés semblent prier la vie,
Les arbres arrachés sur le sentierdécorent.
O triste paysage où plus rien ne survit.
L'automne est né de pluie, d'orage et d'inquiétude,
L'automne est né de morts aux fleurs ensevelies,
Il pleut sur des adieux au sol des solitudes,
Le ciel en son soleil n'est plus aussi joli,
Il grisonne la rue hier si belle encore
Où riaient les enfants aux yeux emplis de joie,
Où l'hirondelle aimait à chanter à l'aurore,
Où l'on ouvrait son coeur à mille éclats d'émois.
Qu'il est vide l'automne lorsque plus rien ne bouge,
Les passants se sont tus, les chants sont muselés,
Seul le fleuve grommèle sous ses coloris rouges,
Tel une bête il bat la terre désolée
Et continue sans fin son voyage féroce,
Le monde et son pouvoir n'est qu'une plume au vent,
L'homme ferme ses yeux à l'animal véloce
Et pleure en sa maison comme un tout jeune enfant.
Tout est désolation, le seuil est en bataille,
Champs de roses meurtris, Automne qu'as-tu fait
De ce petit ruisseau ouvrant comme une entaille
Les berges ensablées! Portant comme un trophée
Dans tes eaux le printemps jusqu'à la mer profonde!
Toute nature meurt ensevelie de boue.
Automne qu'as-tu fait de la beauté du monde!
Admires donc ce fleuve et pars dans ses remous!

17/11/2005


LORSQUE L'ENFANT VIENDRA

Lorsque l'enfant viendra accompagner mes pas,
J'aurai cette fortune qui ne nous quitte pas,
J'aurai le ciel béant à chaque petits rires,
J'aurai cet avenir que l'on ne peut décrire.
Car il sera passion, et amour, et tendresse,
Il sera un génie malgré ses maladresses,
Il sera ce bonheur que l'on n'occulte point
Que l'on crie à la vie lorsqu'il vous a rejoint.
J'aurai à son sourire la beauté du soleil,
A ses yeux malicieux j'y verrai tant d'éveil
Que je le borderai d'amour à chaque aurore,
Le couvrirai de joie, de mélodie sonore.
Il aura la douceur d'une mère attendrie,
La fraïcheur d'un bonjour et si le temps est gris
Je lui peindrait un ciel au soleil scintillant,
Il marchera vers moi de ses pas vacillants
Et posera sa main dans ma main, quelques larmes
Couleront sur mes joues car l'enfant vous désarme,
Mon bonheur sera tel qu'en essuyant ma face
Je prendrai mon enfant en faisant des grimaces,
En le buvant des yeux, en baisant son corps rose
Et l'entendre hurler de joie sera la prose
La plus belle jamais entendue dans mes bras
Et j'aurai tant d'amour lorsque l'enfant viendra.

02/03/2002

merci Gaby!

C'est joli tout ces textes (l)

Merci Nenaline!!!!

De rien N' Iza ♥♥

Hey salut Nenaline!!! :D

Tu va bien N' Izabelle ?

Bien et toi Nenaline!!

Quelques textes encore!!!



BEAUTE EPHEMERE

Ce matin le soleil a embrassé ma face,
Je l'ai pris dans mes bras, caressé tendrement,
J'ai regardé l'hivers et souri humblement
A ses derniers baisers, à ses dernières traces.

Les senteurs du lilas éventaient ses fragances
Sur un monde attristé au visage blaphard,
Le ciel était pourtant si bleu en son regard,
Si enjoué d'oiseaux chantant la délivrance.

Je me suis plantée là, le coeur à ma fenêtre
Et j'ai vu l'horizon s'ouvrir à mes émois,
Le silence du temps s'étranglait en ma voix
Tant les monts étaient beaux lorsqu'ils semblaient renaître.

J'ai voulu retenir de mes doigts la lumière,
L'hirondelle et l'enfant au sourire joli,
Je n'ai eu qu'un éclat, un éclat de bougie
S'offrant timidement au creux de mes paupières.

La rumeur de la vie s'éveillait à la terre
En un son effréné de tristesse et de joie,
J'ai contemplé les cieux une dernière fois
Et gardé en mon coeur sa beauté éphémère.

ISA



UN SOURIRE D'ENFANT

A l'ouest grondait le vent sur les vertes montagnes,
A l'est le soleil d'or resplendissait au loin,
L'enfant aux yeux songeurs réclamait son besoin,
Silencieux monument enveloppé d'un pagne.

Il avait le regard encore empreint de larmes,
Sa main lancée au ciel n'accueillait qu'un néant,
Si petit en un monde détruit par des géants,
Comme poussière d'ange au creux d'un grand vacarme;

Car la plainte bruissait en milliers d'étincelles,
Car le sol craquelait sous le poid des canons,
L'enfant guetté le seuil brûlé de sa maison
Espérant y trouver quelques âmes nouvelles.

L'écho de sa douleur résonnait en sa tête,
Ses doigts timidement essuyèrent sa joue,
Il avait peur l'enfant et tombant à genoux
Souria au doux son d'une triste allouette.

ISA

LA LUNE

Je regardais la lune
Glisser au fond des bois,
Jamais telle fortune
N'était venue à moi.

Elle était étincelle
En une nuit dorée,
Je l'ai trouvée si belle
Que je l'ai adorée.

Mes yeux suivaient ce guide
Jusqu'au bord du néant,
Le sol était humide,
Le ciel si fainéant

Qu'il en était trop sombre
Et trop froid, et trop nu,
Je buvais sa pénombre
Comme un fruit défendu.

L'astre sembla sourire
A ma main étendue,
J'aurais voulu lui dire
Tant de mots retenus

Mais le silence pose
Sa loi sur mes regrets,
Il est de jolies roses
Que l'on ne peut citer

Tant la piqûre blesse
Le coeur et la raison,
D'un geste je caresse
La lune à l'oraison.

Elle sèche mes larmes,
Appaise mes sanglots,
Je fuis le son des armes
Dont mon rêve en est sot

Et je me laisse prendre
Par sa douce lueur,
Je ne suis plus si tendre
Et je n'ai plus si peur.

ISA


MEMOIRE

Je ne sais plus très bien depuis combien de temps
Tes rires se sont tus en silence éternel,
Peut-être une année, peut-être un instant,
J'ai perdu mon savoir puisqu'il est en ton ciel.

Mon souvenir s'enlise en des songes cruels,
En des phrases jetées aux portes du néant,
Je ne sais si l'écho de mon coeur est réel
Ou s'il n'est que tambour timide et fainéant.

Je n'ai jamais posé mes genoux sur ta tombe,
J'ignore cette porte fermée à mes sanglots,
Je n'en ai point l'ardeur, mes sentiments succombent
Aux légers bruissements de tes ultimes mots.

Je m'invente un pays nourri de ton visage,
Un lieu où seuls tes doigts caressent les saisons,
Je regarde tes yeux comme une enfant bien sage
Et inonde de joie ma fragile raison ;

Car je ne suis plus moi en ce monde immobile,
Je te cherche parfois et ne t'y trouvant pas
Je m'accroche à un rêve, au doux son de la ville
Où tu aimais trainer tes empreintes de pas.

Je m'arrête un instant face aux fervantes croix,
Je sais que tu es-là fleuri de jolis pleurs
Mais je ferme mes yeux et je reprends ma voie
N'emportant que mes larmes, ma peine et ma douleur.

ISA


UN JOLI MONDE

Savez-vous qu'au matin volète l'hirondelle!
Qu'elle cueille en son bec le destin d'une vie!
Qu'elle chante au soleil la joie d'être si belle
Et la peur de la main tenant un lourd fusil!

Savez-vous qu'au jardin déploie la paquerette
L'arôme du printemps si souvent oublié!
Qu'elle berce la rose, cajole l'allouette!
Qu'elle fleurit souvent au bord de vos sentiers!

Savez-vous qu'un sapin est grand! est magnifique!
Ses aiguilles tombantes semblent perles de pluie,
Qu'il porte sur son tronc le passage des nuits
Et qu'il danse au ciel! le vent est sa musique.

Savez-vous qu'au soleil l'horizon s'émerveille
D'avoir en ses couleurs la beauté de la vie!
De l'azur au carmin, à la côte vermeille
Tout est beau, tout est pur, tout n'est que poésie.

Savez-vous qu'un enfant est une âme fragile!
Qu'il a besoin d'amour et de sourire aux yeux!
Qu'il ne faut oublier qu'il est bien difficile
De grandir en étant triste et silencieux!

Savez-vous que le monde est une malle ouverte
Remplie de ses trésors que l'on ne connait plus!
Admirez la prairie! l'océan! l'herbe verte!
Ouvrez à la beauté votre coeur détenu!

ISA

Un petit texte écrit aujourd'hui par ce grand froid d'hivers!!

L'ENFANT DES RUES

Le vent bat lentement la feuille au gré des nuits,
La chouette à la lune ferme ses yeux voilés,
Je suis enfant des rues, je cherche désolé
Ce rêve qui s'éteint, ce rêve qui s'enfuit.

J'erre dans le brouillard d'une vie solitaire,
En des rues désertées que seul le ciel éclaire
De quelques fines pluies de toiles à refaire,
De paroles jaunies, de cris que je veux taire.

Sous des cartons trop froid mon corps las se souvient
D'un soleil merveilleux penché sur mes yeux noirs,
D'une main douce et fine qui n'avait d'autre lien
Qu'un baiser sur mon front à la tombée du soir.

Ce visage me suit au-delà de mes rêves,
Je le traîne en des lieux à la chaleur trop brève,
Je le bois de mes yeux, le prie, le surélève
Comme un signe de vie qui se mêle à ma sève.

Je m'éveille en un saut au petit matin gris,
Mes mains tremblent au vent ténébreux de l'hivers,
Je ne suis qu'un enfant au sourire meurtri,
Perdu dans un halo de passages déserts.

Seul m'accompagne encor' ce regard éphémère,
Ces lèvres chuchotant, berçant mon oeil sévère,
Ces bras que je tenais et qu'encore je serre
Dans cet élan d'amour que je porte à ma mère.

Certains jours quelques pleurs viennent m'anéantir,
Les paupières baissées je marche lentement,
Mon visage n'attire aucune âme à venir
Soulager ma pénombre d'un sourire aimant.

Mes dix ans apparaissent sous des larmes nouvelles,
Ma peau en est transie et se dresse rebelle
En de vieux vêtements sales aux yeux de celles
Qui dirigent leur pas vers une vue plus belle.

Je m'acharne à guetter le moindre sentiment,
De la femme au front bas, au vieillard à l'oeil nu
Et admirant au ciel les yeux de ma maman
Je souris au néant comme un enfant des rues.

ISA

Qu'est-ce qu'ils sont beaux tes poèmes, Isa ! Merci.. :)

Merci à toi Hyppo d'apprécier mes textes!!

J'aime beaucoup également Isa ;)
Tu as énormément de talent et ce poème est tout choisi en cette période ..
Merci ..

Merci Lysia! ;)

BELLE NUIT

Le ciel a revêtu sa parure de fête,
L'hivers est déjà là,
Blancheur immaculée aux regards se reflètent,
Noël ouvre le pas.

Enguirlandé de joie le sapin trône au centre
Du cocon familial,
Comme un roi dévoué lorsque les enfants entrent
Magique et impérial.

Les rues se sont parées de lumières étranges,
D'étoiles et de sons,
Chacun sourit aux yeux surpris des jeunes anges,
Au bon gré des chansons.

Et l'aïeul vient s'asseoir près de l'âtre fumante,
Ressassant son passé,
Tous en rond les enfants aux prunelles ardantes
L'écoutent raconter.

Et la mère aux fourneaux parfume d'aromâte
La maison du bonheur,
Et là dans un éclat de joie les chants éclatent
Atteignant tous les coeurs.

Les yeux émerveillés l'enfant guette la terre
Et les cieux, et les monts,
Emmitouflé d'amour dans les bras de son père
Que bercent les chansons.

La lune réfléchit sa lueur éternelle
D'argent, d'or et de miel,
"C'est la nuit la plus longuel" dit l'aïeul 'la plus belle!
C'est la nuit de Noël."

ISA
C'

merci pour ces nouveau poème isa ! j'aime beaucoup !

Le premier et trés touchant ! ;)

Merci à toi de les lire!! ;)

LE TEMPS

Farouche, rebelle et sans honte,
Le temps avance, il est minuit.
La vie s'endort, le ciel raconte
De ses lueurs l'âme endormie
Et sous ses astres à demi
Voilés se promène la nuit.

Silencieuse comme une tombe
L'obscurité étend ses bras
Et son linceul noir qui retombe
Drape l'océan ténébreux,
Le sol, la pierre et le feu
Comme un fantôme à petits pas.

Peu à peu les étoiles clament
Au ciel leur luisance jolie
Et comme une toile de femme
Des formes créaient l'illusion,
Un sein, une main, la vision
Est en nos yeux ensevelie.

Le sol est à présent limpide,
Paré de lueurs argentées,
La faible vague se déride
Au pied du rocher lumineux
Alors que le chant langoureux
D'un hibou semble s'éventer.

L'aube rosit, tout doit s'éteindre,
Le ciel pâlit de doux éclats,
Au loin l'on entend encor' geindre
La vague et le hibou déçus
De ne reconnaitre en leur vue
Qu'une étrange pâleur de glas.

L'étoile meurt sous ma paupière
Ouverte au coeur d'un jour nouveau,
L'obscurité dans la lumière
Cède au soleil sa volonté
Et sur l'horloge à mes côtés
Le temps avance nos tombeaux.

Franchement j'adore bravo isa c'est magnifique

Merci Xelore!!

Mais derien isa !

Magnifique !

comme toujour j'aime tes textes !

merci ma isa !